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Wolfgang Borchert (1921–1947) est l’auteur de poèmes, nouvelles, drames et essais. Il est considéré comme le premier parmi les refondateurs du genre de la nouvelle allemande, inspiré en cela par des auteurs américains de short stories comme Ernest Hemingway et Thomas Wolfe. Dans ses nouvelles, il donne voix aux grandes expériences de son existence: son heurt avec le pouvoir, sa crise d’identité après l’effondrement du Troisième Reich et de l’idéologie nazie, sa confrontation à l’extermination et à la mort pendant la guerre, son sentiment de culpabilité pour avoir pris part à la guerre, la déception d’avoir vu la plus grande part de la génération précédente accepter la dictature et la guerre. De ces diverses expériences, Borchert a retiré le sentiment de faire partie d’une «génération privée d’adieux». Ainsi a-t-il donné naissance à des histoires de prison, de guerre, de retour au pays, de familles. Il était en outre très lié, en tant qu’auteur, à sa ville natale de Hambourg à laquelle il consacra des textes hymniques («Hambourg, c’est plus qu’un amas de pierres») à l’époque où elle avait été presque complètement détruite par les bombes des Alliés.


La langue avec laquelle Wolfgang Borchert a cherché à exprimer ce que ressentait sa génération, la jeune génération de l’après-guerre, impressionne encore aujourd’hui par son audace et sa musicalité immanente qui semble provenir du jazz en vogue à l’époque, le swing. En même temps, son écriture véhicule une soif de la vie qui a un réel pouvoir de fascination sur le lecteur. Borchert était cloué au lit lorsqu’il écrivit ces histoires à cause d’une maladie de foie qui s’était développée durant les années de guerre.


Le plus grand succès de Borchert est son drame Draußen vor der Tür («Dehors devant la porte», 1947), l’histoire d’un certain Beckmann qui revient de captivité et ne trouve plus sa place dans la société parce que son personnage reflète la guerre et le rôle que chacun a joué durant le conflit, et tout le monde a besoin de tirer un trait sur le passé afin de pouvoir survivre. Le traumatisme de guerre dont le protagoniste n’arrive pas à se remettre en fait un marginal et le pousse au suicide, mais il échoue dans sa tentative. C’est là-dessus que commence le drame. À l’inverse d’autres drames ou pièces radiophoniques sur le retour d’après-guerre, Borchert laisse la fin en point d’interrogation: on ne sait pas si Beckmann finira par s’intégrer ou non. Le drame et la prose de Borchert décrivent d’en bas, dans la perspective d’un homme du peuple, le rôle qu’ont joué les personnages pendant la guerre et la dictature. Le texte se concentre sur les problèmes de l’existence, ainsi le contexte historique – les spécificités de la dictature nazie et de la Seconde Guerre mondiale – n’est pas thématisé.


Durant le Troisième Reich, Borchert avait eu du mal à s’accommoder du système et à faire preuve de l’enthousiasme de la jeunesse, ce qui lui valut d’entrer en conflit avec l’appareil national-socialiste. Il fut plusieurs fois envoyé en prison et échappa de peu à la peine de mort. Cette attitude a permis à la génération de Borchert et aux lecteurs des générations suivantes de s’identifier à lui. La conséquence que tira l’auteur de son expérience de la guerre reste actuelle aujourd’hui: plus jamais ça ! «Dis non !», revient sans cesse dans son dernier texte, le célèbre manifeste Dann gibt es nur eins ! («Alors il n’y a qu’une chose à faire !»).


L’œuvre de Wolfgang Borchert est disponible en allemand en œuvres complètes ou en éditions séparées bon marché. Signalons notamment le livre de poche renfermant Draußen vor der Tür et des nouvelles choisies avec une postface de Heinrich Böll (première parution en 1956) qui, avec un tirage de plus de deux millions et demi d’exemplaires, fait partie des meilleures ventes en poche dans les pays germaniques. Les œuvres complètes ont été rééditées en 2007 par Michael Töteberg avec le concours de Irmgard Schindler. Elles ne renferment cependant pas trois drames de jeunesse dont l’édition, intitulée Jugenddramen, peut être acquise auprès de la Société Borchert. Outre la biographie de Peter Rühmkorf (Wolfgang Borchert, 1961), brillante dans l’esprit, on peut se procurer dans le commerce celle de Gordon Burgess (Wolfgang Borchert. Ich glaube an mein Glück, 2007), plus fiable dans les détails. Pour de plus amples informations, on se reportera aux annales et autres publications de la Société Borchert ainsi qu’à la bibliographie. On peut également adhérer à la Société qui organise des manifestations, des expositions et des conférences sur Wolfgang Borchert.

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